Le chemin d\'Anic

Le chemin d\'Anic

Ce que j'en retire

Hier, une amie m'a demandée : "Et qu'est-ce que tu en retires (de ce chemin) ?"

 

J'ai énumeré ce que est présent pour moi :

 

- Prendre le temps, le temps de vivre, le temps de regarder. "Il y a partout des fleurs pour qui sait les voir" disait Matisse. Oui, il y partout des fleurs, partout de la vie, partout de la bonté et de la beauté.

 

- Aller lentement. Un pas après l'autre. Mettre une journée pour parcourir la distance que beaucoup font soir et matin pour aller au travail, donne une autre perception de la vitesse et de la lenteur.

 

- Et pourtant...ne pas perdre de temps. Le temps perdu ne se rattrape pas. C'est maintenant la vie ! Et la vie n'attend pas.

Elle continue de tourner autour de nous et de nous faire tourner avec elle.

 

- Prendre le temps, c'est aussi prendre le temps de se demander si notre vie est celle dont nous avions rêvé. Est-ce qu'elle y ressemble un peu ? Beaucoup ? Pas du tout ?

 

- Etre seul(e) toujours et pourtant, jamais seul(e).

J'ai vécu cette sensation étrangement agréable en marchant seule, de me savoir seule et de me sentir accompagnée à l'intérieur de moi et à l'exterieur.

Pendant longtemps j'ai cru que la solitude était un fait alors qu'il s'agit d'un état.

Combient d'ailleurs ont pu ressentir la solitude alors qu'ils étaient entourés, parfois même de personnes bienveillantes et aimantes ? Et parmis vous, je sais que nombreux sont ceus qui ont expérimenté de se sentir accompagnés alors que physiquement personne n'était present près d'eux.

C'est ce sentiment que nous pouvons cultiver. Dans mon jardin intérieur, mon voyage m'a permis de le cultiver, de l'arroser, de le nourrir avec tout ce que mes cinq sens ont pu percevoir : ce que j'ai vu (la nature, la lumière, les monuments, les animaux et les gens!) ; ce que j'ai senti (les parfums, les odeurs) ; ce que j'ai senti sur ma peau (la chaleur, le froid, le vent, ma sueur, la pluie) ; ce que j'ai entendu (chants des oiseaux, bruits de l'eau, du vent, cloches des églises, voix) ; et ce que j'ai goûté (prunes amères, mures, et tous mes repas). La conscience de nos sens est pour moi un véritable engrai pour faire grandir le sentiment de ne jamais être seule.

 

- Enfin, se poser, s'assoir devant sa porte et se laisser sentir si les choses sont à leur juste place dans notre vie.

Et si quelque chose d'important vient frapper dans notre corps (oui, c'est corporel, une vraie sensation, souvent dans le ventre, parfois dans la poitrine, à moins que ce ne soit une secrète envie de pleurer...) alors il est temps d'écouter.

 

- Le temps de s'écouter, d'écouter la petite voix intérieure qui nous dit : "j'aimerais tellement...si seulement je pouvais...un jour...".

 

C'est le moment de voir comment je peux maintenant, avec les moyens que j'ai, m'approcher de mon rêve. Je peux mourir dans l'instant qui suit. Ceux que j'aime et avec qui j'envisageais de passer un jour du temps, peuvent aussi quitter cette vie dans l'instant.

 

Alors, ce que je retiens de ce voyage à pied et à l'interieur de moi, c'est ça :

Ecouter ma voix intérieure et m'ajuster sans cesse ; me rapprocher de mes rêves sans quitter la réalité de la vie matérielle dans laquelle je suis en lien avec ceux que j'aime.

 

Bonne route !



10/09/2010
4 Poster un commentaire

Inscrivez-vous au blog

Soyez prévenu par email des prochaines mises à jour

Rejoignez les 25 autres membres