Le chemin d\'Anic

Je sors à 7h, dans le noir et sans bruit de mon dortoir (6 lits) au centre d'accueil international d'Amboise.

Au petit déj, un résident annonce qu'aujourd'hui il va pleuvoir.

Effectivement, je fais 50 mètres dehors et décide de poser mon sac pour enfiler mon blouson, mais à peine 100 mètres plus loin, je réalise que le crachin qui tombe n'est pas prêt de s'arrêter et je troque le blouson contre la cape de pluie.

J'ai encore bien mal aux talons, mais je suis contente d'être là, de pouvoir faire cette route : aujourd'hui, je vais passer mon 300ème km ! Et arriver à Tours. Enfin ! C'est à peu près le tiers de mon chemin, mais après Tours pour moi, ça sent déjà un peu les Charentes. Je ne sais pas pourquoi, c'est comme ça.

Je chemine seule sous la pluie. Mon esprit vagabonde...Je repense à ma journée d'entrainement sur le GR parisien, une journée pluie, pluie, pluie, dont j'étais rentrée trempée et ravie ! Une fois encore, là, je vérifie comme j'aime marcher seule, et que j'aime aussi la pluie.

Je trouve un abris bus pour déjeuner au sec, et me voilà repartie.

J'ai l'impression de marcher un peu moins vite avec mes talons douloureux, mais voilà Tours ! J'aperçois les deux tours de la cathédrale.

Comme mon gîte est plus loin, je passe d'abord par la Cathédrale St Gatien. Je me sens portée...il se passe des trucs bisarres...et en toute conscience, je trempe mes doigts dans l'eau bénite et me signe avant d'aller m'assoire et remercier St Jacques, Marie, les saints, les anges et tous ceux qui m'aident dans ma vie.

Alors que je prie pour que tous les hommes trouvent la Paix et l'Amour, je découvre qu'il y a à ma droite, une chapelle avec une photo de soeur Emmanuelle avec son sourire magnifque.

Elle est belle !

Ah ! j'oubliais, ça y est, j'ai la crédenciale (moi qui pensais que c'était nul et inutile...).