Le chemin d\'Anic

Malgré mon peu de sommeil, lorsque le reveil sonne à 6h 45, je me sens prête : la route appelle.

Marcher dans la nature est vrai régal. J'y perçois une foule d'odeurs. Celle des tournesols m'est particulièrement agréable proche de celle de la verveine.

Avec la chaleur de la matinée, les parfums s'estompent. Alors, quand ils sont là, je profite. Parfois, c'est simplement la terre qui sent bon.

Les oiseaux se réveillent. Un groupe de 3 huppes s'envole en piaillant. Les vanneaux posés dans les champs s'éloignent de quelques mètres à mon passage.

Je suis bien tranquille lorsque en me grattant machinalement l'oreille, je m'aperçois que je n'ai pas mes  boucles. Elles sont restées chez Jean-Jacques ; 2,5km sont déjà faits, si j'y retourne j'en ai pour 1 heure, aller-retour. Tant pis. Je laisse un message sur son répondeur : "Merci de renvoyer les boucles à mon adresse"...dépouillement...j'étais partie sans bijou hormis mon alliance, et à Amboise je m'étais offert ces boucles faites par un artisant, peut-être une FBI (Fausse Bonne Idée).

Je suis en train de méditer sur le sens de cet oubli quand arrive face à moi sur le chemin, Jean-Jacques en voiture qui me tend mes boucles.

Merci Saint Jean-Jacques ! Et la route continue.

 Eglise de Melle

A l'étape, Pierre-Yves et moi trouvons le sac d'un autre pélerin. Il s'agit de Ze'ev qui a une histoire exceptionnelle (voir catégorie "entre nous").