J 24 - 27,2km - Pons (17)
Je réalise que je ne vous ai pas mis les départements correspondant aux villes que je traverse. Pourtant la Charente maritimes est le 7ème ! Avec un crayon "blanco", j'ai noté ça sur mon sac que j'ai customisé "façon" Compostelle. J'espère que vous verrez ça bientôt avec les photos que je mettrai sur le blog.
Ce matin Thierry se réveille dans la petite chambre d'hôtel de Saintes avec une très forte douleur derrière le genou droit.
Hier soir il s'est massé à l'arnica, ce matin je masse au baume du Suédois, mais ça ressemble à une grosse tendinite.
Au petit dèj, nous sommes seuls avec la patronne de l'hotel et discutons de la vie à Saintes. Comme dans toutes les villes, avec l'ouverture des centres commerciaux en périphérie, le coeur de la ville est en train de mourir nous dit-elle.
Ce matin il fait froid (11°, il parait), Thierry enfile sa polaire et nous voilà partis direction Pons.
Traverser cette ville prend encore du sens pour moi, car je ne connais pas, et c'est là que mon père a été pensionnaire 6 ans, de 12 à 18 ans, ses années collèges et lycée. Je sais aussi qu'il y a été victime de brimades et d'humiliations, car il était complétement à l'opposé des stéréotypes de "mâle" : blond, imberbe, le corps tout fin et réservé il venait de la campagne.
Il nous a raconté (surtout à mon frère et à moi) un peu de sa vie là-bas, en essayant de mettre de l'humour dans ses souvenirs pas toujours roses.
Nous marchons et progressivement la température remonte jusqu'à être vraiment très chaude. Le soleil commence a nous cuire quand nous cherchons un endroit pour prendre notre casse-croute de midi.
Nous avons fait une pause près d'un ancien théatre romain vers 10h (il y en a plein dans cette région !), mais là, et d'un nous avons faim, et de deux, nous sommes en plein au milieu des cultures et il n'y a pas un brin d'ombre !!
A l'horizon il y a UN arbre. Il est au moins à 800 mètres, et nous ne savons pas si nous pourrons nous installer dessous, mais c'est notre planche de salut.
Ouf ! Nous pouvons nous assoir dessous. Il y a un talus en pente, mais ça le fait.
Alors que nous sommes assez mal installés, surtout Thierry qui a mal à la jambe, je ne peux m'empêcher une petite blague et lance à Thierry :
- Tu te rends comptes que nous pourrions être au Club méd' avec un grand verre de jus d'orange, les doitgs de pieds en éventail au bord d'une piscine !!
Et nous voilà parti d'un grand éclat de rire.
Et Thierry rajoute :
- Ou au moins faire ce chemin en voiture avec chauffeur !
Ce soir, nous rions moins car Thierry qui a boité toute la journée n'en peut plus, et moi, j'ai les talons qui recommencent à se boursouffler et devenir douloureux. Et...maintenant, j'ai en plus très mal au dos. Je commence à en avoir marre de porter mon sac. Je le trouve très lourd.
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