Le chemin d\'Anic

J'ai bien dormi hormis un réveil à 2h 30 par une violente douleur au talon droit (comme à l'intérieur).

J'ai massé vigoureusement à l'arnica et re-dodo.

En me réveillant naturellement à 6h 30, je constate avec plaisir que je n'ai pas de courbatures : le corps, qu'elle merveilleuse mécanique !

Il y en a qui bossent très tôt le matin...

Au déjeuner, je suis seule dans la salle et en profite pour demander au garçon aiguilles et fil, mais lui n'a rien, et me dit qu'à Chaumont, à part le château, il n'y a que des restaurants. Je devrai attendre Amboise.

Alors tant pis, je marcherai sur mes ampoules.

Au bout de 10km, je réalise que la longue étape d'hier à laissé des traces : j'ai l'impression que mon sac pèse une tonne et mes jambes sont un peu lourdes. Je regarde le podomètre tous les 3km...la route va être longue...

Un pas après l'autre, je pense à la tortue que m'a offert Françoise...aller doucement, régulièrement, ne pas trop s'arrêter car c'est encore plus difficile de repartir.

Heureusement il y a encore plein de petits lapins qui courent en tous sens, c'est joyeux.

Pour épargner mes talons, je marche tant que possible sur le bas coté, mais c'est souvent de travers ou plein d'orties.

Le parcours est agréable, tantôt à l'ombre dans les bois, tantôt au milieu des vignobles qui me rappellent mes vacances et mon enfance en Charente maritime.

Je rencontre vers midi "mon" premier pélerin. Un vrai : il a accroché sur son sac la coquille et une paire de chaussettes sales...et, bien sûr, son bâton est en bois (le mien est en alu).

Je suis sûre qu'il a la crédenciale dans son sac. Il m'accoste pour pouvoir me dire qu'il va jusqu'à Compostelle.Bravo ! Je l'encourage (je suis sincère) et il me double à grandes enjambées. Chacun sa route...

Enfin Amboise !

J'ai fait 28km et me voici à l'auberge de jeunesse où l'on me procure auguilles et fil. Les ampoules ont doublé de volume, je les perce, ça brûle un peu... et après une bonne assiette de pâtes et un tiramisu à la pizzeria en face du château (car c'est mes vacances !) je rentre préparer ma journée de demain et me masser les pieds.